L’association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI) a émis un avis au ministre fédéral de l’Immigration afin d’éliminer les délais déraisonnables dans le traitement des demandes de résidence permanente au Québec.
Les avocats envisagent également un recours devant la Cour fédérale du Canada concernant la lenteur du traitement par le service de l’immigration des demandes de résidence permanente des travailleurs qualifiés du Québec.
Selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, environ 40 000 titulaires de travailleurs qualifiés du Québec (TQQ) attendent toujours d’obtenir la résidence permanente. Le temps d’attente moyen est de deux ans, comparativement à six mois ailleurs au Canada.
L’AQAADI peine à comprendre cet écart de 28 mois pour la résidence permanente, notamment dans le cas des demandes faites par des travailleurs qualifiés à TQQ Québec. Le fédéral n’a pas à évaluer l’admissibilité des candidats puisque le rôle est assuré par le gouvernement du Québec.
Outre le ministre de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), Sean Fraser, l’avis officiel de l’AQAADI du 23 février ciblait deux personnes responsables du traitement des dossiers des travailleurs qualifiés au sein de IRCC. La lettre leur demande de s’engager à élaborer un calendrier de traitement et de finalisation de la demande dans les 15 jours suivant la réception de la notification officielle, qui sera public, clair et raisonnable dans ses délais.
Stéphanie Valois, présidente de l’AQAADI, a mentionné que le délai de traitement est un reproche aux travailleurs qualifiés choisis par le Québec car ils doivent attendre jusqu’à deux ans ou plus pour savoir s’ils peuvent s’établir au pays de façon durable.
Au moment d’écrire ces lignes, le bureau de M. Fraser n’avait pas indiqué s’il souhaitait commenter l’avis officiel publié par l’AQAADI.